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Que cette Fête vous soit douce et le Printemps pas trop frileux.....
UN poème de Victor Hugo
Tout est lumière, tout est joie.
L'araignée au pied diligent
Attache aux tulipes de soie
Les rondes dentelles d'argent.
La frissonnante libellule
Mire les globes de ses yeux
Dans l'étang splendide où pullule
Tout un monde mystérieux.
La rose semble, rajeunie,
S'accoupler au bouton vermeil
L'oiseau chante plein d'harmonie
Dans les rameaux pleins de soleil.
Sous les bois, où tout bruit s'émousse,
Le faon craintif joue en rêvant :
Dans les verts écrins de la mousse,
Luit le scarabée, or vivant.
La lune au jour est tiède et pâle
Comme un joyeux convalescent;
Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale
D'où la douceur du ciel descend !
Tout vit et se pose avec grâce,
Le rayon sur le seuil ouvert,
L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,
Le ciel bleu sur le coteau vert !
La plaine brille, heureuse et pure;
Le bois jase ; l'herbe fleurit.
- Homme ! ne crains rien ! la nature
Sait le grand secret, et sourit.
Victor Hugo
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Le Livre de la Vie est le livre suprême
Qu'on ne peut ni fermer ni rouvrir à son choix
Le passage adoré ne s'y lit pas deux fois
Et le feuillet fatal s'y tourne de lui-même;
On voudrait revenir à la page qu'on aime,
Mais la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts.
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Ce sont de drôl's de typ's qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons
Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Les sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu
Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air
Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité
Ce sont des drôl's de typ's qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôl's de typ's qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme
Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art
Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux
Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout ...
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Je suis en mal du mal que j'aime
Du ciel fauve où bat sans arrêt
Appel rythmé la forêt
Pour l'impossible poème .
Dans nos courses d'enfant pas sage
Sous le dôme d'air et de lait
Comme la fontaine volait
Légèrement au visage .
Le vent bruni couleur de flûte
Dans le sable nous effaçait
Et douce pluie dansait
Mêlant nos pas en sa chute.
Doullens,1956
Albertine Sarrazin(1937-1967) auteur de "L' Astragale"."La Cavale" 1965. "La Traversière"1966. , Lettres et Poèmes...
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Bien bizarre cette sensation d'abandon qui s'infiltre en moi dès mon réveil..est ce l'effet du printemps alors que j'en compte tant à mon actif ? N 'est ce pas tout simplement le signe qu'il est impératif que je " rentre chez moi" ? En y pensant je sais que je suis dans le vrai..Stop aux "demande de secours" , " j'ai besoin de toi " répondre seulement à ceux qui me permettent de me poser quelques instant, quelques heures , pourquoi pas quelques semaines.Je ne parle pas de tout laisser tomber , non , mais dire Pouce , j'en ai assez..laissez moi me reposer un peu ou beaucoup qu'importe..Oui c'est ça en écrivant j'en acquiers la certitude..OUF..je comprends et me donne le droit d'être moi tout simplement...
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