• Je ne résiste pas à vous faire partager cette merveille ..les mots sont inutiles Délice et tendresse de Mère Nature


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  • Ce texte figure dans la lettre de Rimbaud à Théodore de Banville du 24 mai 1870 sous le titre « Credo in Unam ».

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    Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
    Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
    Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
    Que la terre est nubile et déborde de sang ;
    Que son immense sein, soulevé par une âme,
    Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
    Et qu'il renferme, gros de sève et de rayons,
    Le grand fourmillement de tous les embryons !
    Et tout croît, et tout monte !
    - Ô Vénus, ô Déesse !
    Je regrette les temps de l'antique jeunesse,
    Des satyres lascifs, des faunes animaux,
    Dieux qui mordaient d'amour l'écorce des rameaux
    Et dans les nénuphars baisaient la Nymphe blonde !
    Je regrette les temps où la sève du monde,
    L'eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
    Dans les veines de Pan mettaient un univers !
    Où le sol palpitait, vert, sous ses pieds de chèvre ;
    Où, baisant mollement le clair syrinx, sa lèvre
    Modulait sous le ciel le grand hymne d'amour ;
    Où, debout sur la plaine, il entendait autour
    Répondre à son appel la Nature vivante ;
    Où les arbres muets, berçant l'oiseau qui chante,
    La terre berçant l'homme, et tout l'Océan bleu
    Et tous les animaux aimaient, aimaient en Dieu !
    Je regrette les temps de la grande Cybèle
    Qu'on disait parcourir, gigantesquement belle,
    Sur un grand char d'airain, les splendides cités ;
    Son double sein versait dans les immensités
    Le pur ruissellement de la vie infinie.
    L'Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie,
    Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux.
    - Parce qu'il était fort, l'Homme était chaste et doux.
     Misère ! Maintenant il dit : Je sais les choses,
    Et va, les yeux fermés et les oreille closes.
    - Et pourtant, plus de dieux ! plus de dieux ! l'Homme est Roi,
    L'Homme est Dieu ! Mais l'Amour, voilà la grande Foi !
    Oh ! si l'homme puisait encore à ta mamelle,
    Grande mère des dieux et des hommes, Cybèle ;
    S'il n'avait pas laissé l'immortelle Astarté
    Qui jadis, émergeant dans l'immense clarté
    Des flots bleus, fleur de chair que la vague parfume,
    Montra son nombril rose où vint neiger l'écume,
    Et fit chanter, Déesse aux grands yeux noirs vainqueurs,
    Le rossignol aux bois et l'amour dans les coeurs !
     
    Misère ! Maintenant il dit : Je sais les choses,
    Et va, les yeux fermés et les oreille closes.
    - Et pourtant, plus de dieux ! plus de dieux ! l'Homme est Roi,
    L'Homme est Dieu ! Mais l'Amour, voilà la grande Foi !
    Oh ! si l'homme puisait encore à ta mamelle,
    Grande mère des dieux et des hommes, Cybèle ;
    S'il n'avait pas laissé l'immortelle Astarté
    Qui jadis, émergeant dans l'immense clarté
    Des flots bleus, fleur de chair que la vague parfume,
    Montra son nombril rose où vint neiger l'écume,
    Et fit chanter, Déesse aux grands yeux noirs vainqueurs,
    Le rossignol aux bois et l'amour dans les coeurs !

    (à suivre)
     



     


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  • 1

    Yuko Akita avait deux passions.

    Le haïku.

    Et la neige.

    Le haïku est un genre littéraire.Il s'agit d'un court poème composé de trois vers et de dix sept syllabes .Pas une de plus.

    La neige est un poème.Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.

    Ce poème vient de la bouche du ciel , de la main de Dieu.

    Il porte un nom.Un nom d'une blancheur éclatante .

    Neige .

    (Maxence Fermine)


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  • Je suis si bien ainsi..ne pas bouger , sentir ma vie couler en moi comme une fragance de parfum inconnu pourtant si familière! Bien être , laisser faire , ne pas penser être là tout simplement. dans le frisson du matin sur ma peau nue.. ..peau satin ....aprés le bain à l'écoute de  tout et de rien!!


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  •  Que cette Fête vous soit douce et le Printemps pas trop frileux.....

    UN poème de Victor Hugo

    Tout est lumière, tout est joie.

    L'araignée au pied diligent

    Attache aux tulipes de soie

    Les rondes dentelles d'argent.

    La frissonnante libellule

    Mire les globes de ses yeux

    Dans l'étang splendide où pullule

    Tout un monde mystérieux.

    La rose semble, rajeunie,

    S'accoupler au bouton vermeil

    L'oiseau chante plein d'harmonie

    Dans les rameaux pleins de soleil.

    Sous les bois, où tout bruit s'émousse,

    Le faon craintif joue en rêvant :

    Dans les verts écrins de la mousse,

    Luit le scarabée, or vivant.

    La lune au jour est tiède et pâle

    Comme un joyeux convalescent;

    Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale

    D'où la douceur du ciel descend !

    Tout vit et se pose avec grâce,

    Le rayon sur le seuil ouvert,

    L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,

    Le ciel bleu sur le coteau vert !

    La plaine brille, heureuse et pure;

    Le bois jase ; l'herbe fleurit.

    - Homme ! ne crains rien ! la nature

    Sait le grand secret, et sourit.

    Victor Hugo


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